Innovation, Startups versus ancienne économie
Changer le monde, même un peu, Allumer le feu, mais pas trop, Faire plus avec moins, Accepter l’incertitudePhilippe BLOCH - Auteur, conférencier, animateur sur BFM business
"Après "Ne me dites plus jamais bon courage" et "Tout va mal, je vais bien", j'ai eu envie avec ce nouveau livre, "Startup Academy", de comprendre et d'expliquer comment la planète startups travaille différemment et challenge aujourd’hui les entreprises de l’ancienne économie pour tirer le meilleur des startups. Changer le monde, même un peu ; Allumer le feu, mais pas trop ... Tout est question d'équilibre."
En France, on n'accepte pas l'échec
"La plupart des jeunes entrepreneurs démarrent avec un projet qui n'est pas totalement défini, mais l’envie fondamentale de changer le monde sur le plan social et sociétal. En réalité, les startups le changent peu mais elles partent avec ce grand rêve. Elles allument le feu dans l'ancienne économie. La plupart des grandes entreprises ne réalisent pas le tsunami de cette mutation digitale si elles ne prennent pas dès maintenant les options pour rendre leurs équipes, plus agiles, plus autonomes, plus investies de certains pouvoirs de décision. ... Faire plus avec moins ; Accepter l’incertitude ; Echouer souvent mais vite L’avantage majeur des startups sur l’ancienne économie est qu’elles passent leur temps à prendre des risques, à échouer et à pivoter sans aucun à priori, sans préjugés. Or, en France, on n'accepte pas l'échec."
Volatilité, Incertitude, Complexité et Ambiguïté
"Les entreprises doivent comprendre que si on veut innover, il faut laisser la place à l’audace, à l’innovation et parfois à l’échec. Les startups vivent dans l'incertitude, c’est ce qui leur donne l’avantage sur les grands groupes. "VICA", cet acronyme inventé par l’armée américaine qui signifie "Volatilité, Incertitude, Complexité et Ambiguïté", est une assez bonne description du monde d'aujourd'hui. Nous devons tous accepter l'incertitude. Développer le management intraprenarial Le mot intrapreneur commence à émerger un peu. L’idée est très simple : un salarié peut se comporter en entrepreneur, comme quelqu'un qui prend des risques sans avoir besoin de demander l'autorisation. 30% des Français se disent en « bore out » et se plaignent de l’ennui au travail, c’est dramatique."
L'humain et le digital doivent fonctionner ensemble
"De nombreuses personnes font des tâches répétitives, sans intérêt, sans responsabilité ni reconnaissance, l'intraprenariat est une façon de mettre l'humain au coeur, de penser que si le digital est indispensable, ce n’est pas lui qui fait le job. C'est la raison pour laquelle l'humain et le digital doivent fonctionner ensemble et que l'humain n'a pas dit son dernier mot ! Car comme le dit très bien Jean-Dominique Sénard, le président de Michelin : "Si on néglige l'humain, on se prépare un avenir infernal". La vraie différence entre une entreprise qui marchera durablement et les autres est celle qui saura privilégier les valeurs sur les process. Les grands groupes croulent sous les process, les réunions, les KPI et compte-rendus inutiles. A la fin, on ne sait plus du tout qui décide à part les process. Or, il faut mettre en œuvre une valeur comme enthousiasmer les clients. A partir de là, et avec du bon sens, les process ne sont pas nécessaires pour prendre les bonnes décisions et devenir intraentrepreneur."
Interview de Philippe Bloch, auteur du livre « Startup Academy - Comprendre et s'approprier les secrets d'une nouvelle génération d'entrepreneurs »
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